Courmet est un concept très abouti, dès sa première mouture. Imaginé par Nacer Bencheikh pour la partie concours, ce sont Alexy Borghèse et François Dorléac qui en conçoivent l'habillage. Courmet nait en cette fin de 4ème siècle, en 395, et s'installe désormais comme la fête de fin de dodécade en Sagittaire avec notamment la venue du "Père Noël" que les Neustriens selon leurs religions nomment différemment. Proposant des Prix prestigieux, ce concours gastronomique réunit les meilleurs talents culinaires de l'Empire présentant leurs compositions selon un décorum très précis s'articulant autour du Souverain de Neustrie.

Si Courmet est un symbole tant de réussite que de stabilité, il n'a quasiment jamais changé de formule, d'habillage et de concept, à tel point qu'hormis les attributions de points qui changent et adoptent un schéma similaire à celui du Courovision en 539, année marquant aussi, l'absence du Père Noël et le déplacement exceptionnel de Courmet d'un Saturne soir à Soleil midi, rien ne bouge. Même l'exception du Saturne au Soleil est oubliée la dodécade suivante qui voit le retour du Père Noël. Une fois, encore, en raison d'événements indépendants des volontés gouvernantes, en 587, Courmet déménagera de Sagittaire 587 à Verseau 589, remplaçant Noël par la Sant Valentin. Mais Courmet retrouve, même, le comptage des points comme aux origines, il reste invariable, donc, en tous points : de nombreux mets, une table impériale richement décorée et emplie de bons mots, incarnant mieux que tout autre concept, le style du Souverain en place, une venue du Père Noël pleine d'émotions et de rires, une soirée qui se termine très, très tard, des cadeaux pour tout le monde et des souvenirs plein la tête... Bref un havre de bonheur. Si les Prix Annexes furent instaurés dès le premier opus, alors que le Courovision dut attendre quelques éditions, les noms des Prix évoluèrent pour adopter "Toque" longtemps avant de se décliner encore en "Fourchette d'Or", "Couteau d'Or", "Cuiller d'Or", "Verre d'or" et "Toque d'Or" pour le gagnant.

Quelques variations ont, pourtant, émaillé ces rendez-vous, surtout, sous les impulsions souveraines. Ainsi, sous l'Empereur Ronan II, seuls le Souverain et Son Goûteur soupe à table, les autres convives se contentant de leurs genoux. A la fin de son règne, l'Empereur Ronan II établit, avec le Gouvernement Bencheikh, le Courmet en Ambassase de Séquanie et tout le monde est à table mais le Souverain y perdra la vie. Sous Marie Ière, Courmet fait régime à l'image de la Souveraine et s'apparente, davantage à un apéritif dînatoire. Avec l'Empereur Raphaël, les jeux hérités de SO Ière reprennent place tandis que les disgrâciés et bas titrés prennent place sur des banquettes, la table étant réservé à Sa Majesté et Ses convives. Avec l'Impératrice SO II, tout le monde prend place à table selon un ordre protocolaire précis et après y avoir été invité par coourrier, tandis que la Souveraine met fin au principe que les bas titrés servent les plats, désormais, ce seront les cuisiniers qui présenteront et serviront leurs propres plats. Sous SO III, ces principes sont conservés et les jeux font leurs retours. En 623, l'Empereur Ronan III renoue avec le principe des invitations à la table impériale afin de remédier à la délicate question de la place. Cette même année, le Courmet prend place le midi et la journée est divisée en deux pôles : le déjeuner protocolaire avec les invités du Souverain et l'après-midi ouvert à toutes et tous, au cours de laquelle les Souverains Neustrien et Pontife procèdent aux adoubements, réhausses et autres attributions avant la venue du Père Noël, qui adopte, sous l'impulsion du Pape Alexandre, le nom de Libéralitas (générosité en Cathun).