Créée en 560, à la faveur de la VIème Constitution voulue par l'Impératrice SO II, la Congrégation Economique et Syndicale reprend le rôle qu'occupait par la Chambre du Commerce et d'Activité de 393 à 540. Ce nouvel organisme économique se voit conféré dans son rôle par la Constitution de 560. Pourtant, la Congrégation ne deviendra effective qu'en 570 selon le souhait impérial de Sa Majesté, l'Impératrice SO II. Désormais la CES participe également à la désignation des Sénateurs, nouvelle posture qui donne toute sa force à cette institution.

La Congrégation Economique et Syndicale est l'assemblée des Délégués Syndicaux ayant pour mission d'encadrer l'économie et le monde du travail neustrien. Elle enregistre les créations d'entreprises, l'homologation des contrats et mandats professionnels et inter-entreprises, des organismes publics et privés. La Congrégation Economique et Syndicale veille au respect des formalités contractuelles, se porte médiateur et juge de différends à caractères économiques, d'atteintes aux libertés économiques et salariales, d'atteintes aux droits du travail, de conflits d'intérêts, de fraudes, d'abus de biens collectifs, d'abus de pouvoir dans le cadre professionnel, de harcèlement impliquant des acteurs économiques, ou de conflits impliquant au moins une entité collective, un groupe d'activité économique, une entreprise ou de tout délit constaté dans le cadre d'une démarche économique ou professionnelle. La Congrégation peut émettre des alarmes, des amendes ou des fermetures administratives lors de constat de baisse excessive d’activités ou la diminution risquée d’effectifs des sociétés et organismes. Elle en avertira le Ministère des Finances et les responsables administratifs des entreprises ou organismes concernés et en cas de fermeture administrative, elle établira l'acte de fermeture administrative ou de placement sous tutelle avec les modalités d’application de la décision. La Congrégation tient à jour la Convention Economique et Professionnelle.

La Congrégation Economique et Syndicale est une assemblée élue composée des Délégués Syndicaux dont la Présidence est attribuée au Souverain de Neustrie qui peut la déléguer au Bailli de la Congrégation.

Les Elections Syndicales se déroulent tous les 12 ans. Les électeurs autorisés sont les contractuels enregistrés auprès de la Congrégation. Le scrutin salarial se déroule en un tour. Les contractuels votent pour l’un des syndicats candidats aux élections syndicales.

Le Délégué Syndical doit exercer les missions prévues par la Constitution et les textes législatifs. Il peut également être mandaté sur des opérations ciblées à la demande du Bailli de la Congrégation. Le Délégué Syndical est élu pour 12 ans et détient une représentation appelée Délégation Syndicale au sein de la Congrégation équivalente au pourcentage obtenu lors du scrutin syndical.

Le Bailli de la Congrégation est élu en deux tours par les délégués syndicaux. Les candidats au poste de Bailli sont les Délégués Syndicaux ou le Ministre des Finances de Neustrie. Le Bailli est élu en un scrutin à deux tours, le candidat ayant recueilli la majorité ou le suffrage le plus élevé étant élu. En cas d'égalité, le Chancelier choisit le Bailli parmi les candidats ex-æquo. En l'absence de candidats, le Ministre des Finances de Neustrie obtient le rôle et le titre du Bailli. Le Bailli a pour mission d'animer et de présider en cas de délégation de la présidence par le Souverain de Neustrie, la Congrégation Economique et Syndicale. A ce titre, il établit les ordres du jour, prévoit le calendrier des tâches, organise les scrutins syndicaux, les consultations salariales et interprofessionnelles, missionne les Délégués, émet les actes prévus par les textes constitutionnels et législatifs. Le Bailli communique les informations relatives aux travaux de la Congrégation auprès du Ministre des Finances, à échéances définies entre les deux parties.

La Convention Economique et Professionnelle est le registre tenu par la Congrégation, dans lequel sont référencés les textes liés à l'activité économique et professionnelle neustrienne, ainsi que les organisations, règlements, contrats, mandats et tous autres principes régissant la vie des entreprises, organismes et autres collectivités économiques neustriens.

La Chambre du Commerce et d'Activité a été créée en 393 par Alexy Borghèse, alors Ministre des Finances. Cet organisme avait pour mission d'encadrer et accompagner le monde économique neustrien. Différentes évolutions permirent à cet organisme d'être au plus proche des nécessités économiques et de répondre à sa mission pleinement. Différents syndicats défendirent des visions complémentaires ou opposées de la vie économique. Cet organisme, souvent, contribua à faire évoluer la structure économique neustrienne. En 518, une profonde réforme suscitée par Septime Onassis adopte une réorganisation de la CCA et de tous les organismes économiques et financiers neustriens par le Parlement.

En 533, l'Absolutisme suspend l'activité de la Chambre mais conserve les élus dans leurs attributions d'accompagnement de l'économie neustrienne jusqu'en 540, terme officiel de leur mandat et aussi de la CCA.

L'économie neustrienne apparaît dans les années 330 (338) avec la création de la société K-Lys Production par le gouvernement Démocrate (gauche) de Bruna Bourbon. Timide, cette nouvelle société tente de s'imposer dans un environement éonomique encore jeune. Elle lance Gayme, TVLN, les Éditions des Lys et LN-Disc, 4 divisions qui deviendront plus tard des sociétés à part entière. Leurs concepts : une presse plus libre, un jeu de société phare : le "Couropoly", des CD emblématiques, bien que LN-Disc mettra du temps à émerger et restera le parent pauvre de ces enseignes, des films et séries, bien que là encore des impondérables empècheront la série "Strass de Montmartre" de voir le jour avant de nombreuses années. La courte privatisation de la "Gazette" en 343 ne suffira pas à encourager l'économie privée. C'est l'arrivée, en 356, de Stephan-Alexandre Romanov (MDC) au pouvoir et de la droite conservatrice qui vont bouleverser l'économie neustrienne. Favorable à l'économie libérale, il encourage les sociétés privées. Tsar System, Kilt Production et Bayern Produktion entrent dans la brèche. Ces trois sociétés deviendront des phares de l'économie neustrienne. La guerre qui éclate en 370, va hélas ralentir les privatisations : BCN (banque), Dynastar (généalogie) et bien d'autres vont devoir attendre. La nationalisation passagère de K-Lys Production indique même une marche arrière.

Alexy Borghèse (MDC) en 380 relance le processus en encourageant le sponsoring. Dès lors les sociétés privées poussent comme des champignons. Le secteur économique privé double et laisse derrière lui le secteur public qu'Alexy Borghèse privatise à tours de bras. Le succès qui en résulte amène toute la Neustrie à soutenir cette politique libérale ambitieuse. Les Tsar System, Bayern Produktion et autres Kilt Production détiennent des parts dans de nombreuses entreprises. Alexy Borghèse devient la femme la plus riche de Neustrie, millionaire, à la tête de l'Empire économique Tsar System. TVLN avec sa série à succès "La N en héritage" et son film "L'Affaire Vernet" devient l'une des sociétés les plus prospères tandis que les Éditions des Lys avec leurs nombreuses publications caracolent dans le haut du TAN 10 (indice boursier créé en 389 par Alexy Borghèse) se basant sur les résultats des 10 plus grosses entreprises de Neustrie). LN-Disc qui a désormais un vaste catalogue de compilations s'inscrit comme une valeur sûre tandis que Gayme ajoute au "Couropoly", ses jeux de cartes personnalisés. Tous les domaines sont abordés : Stylisme (CourTure et LysTil), Service (StarBar – production de vins -, Vibraction, Kaï Fifi, Studio Gaïa), location diverses (Tsar System, BaTsar, Bayern Produktion, Mediatek), Généalogie (Dynastar), Banque (BCN), Audiovisuel et Presse (Bayern Kino, BP-Photo, Négaticcour, Les Éditions des Lys, TVLN, LN-Disc, Tsar System, NMPL, NMC, Kilt Production, NCN), jeux (Vibraction, Gayme, Tsar System, Bayern Produktion) et divers (K-Lys Production, SESI, BPW). Enfin, outre les Organisations non gouvernementales qui ont pour but le service, quelques sociétés publiques subistent ou sont créées : SiteLine (offre Internet), TN3 (audiovisuel), SNC (média) et des sociétés régionales. Cette prospérité économique va perdurer durant près d'un siècle de 380 à 464, et même si certaines périodes sont plus mornes que d'autres, l'économie neustrienne se porte bien.

Hélas en 464, la Fronde Anglaise va marquer un coup d'arrêt de cette euphorie économique. Dès lors l'économie neustrienne entre dans une profonde crise qui va s'installer durablement. De nombreuses sociétés disparaissent, les investisseurs se rarifient, les produits se font moins nombreux, l'inflation s'installe. Malgré les tentatives d'établissement de multiples contrats publics de la Gauche à son arrivée au pouvoir en 476, l'économie stagne et ne reprend pas. Il faudra attendre 510 pour voir un frémissement significatif et l'envie des différents acteurs économiques (politiques, syndicats, entrepreneurs, salariés et consommateurs) de donner une nouvelle chance à leur économie moribonde pour voir naître un nouvel ordre économique se dessiner. Désormais la législation envisagée va intégrer une vigilence qui abandonne le concept d'une économie libérale laissée à la seule responsabilité des investisseurs. Un encadrement plus sévère se dessine sous égide de la CCA qui renforce son rôle dans le jeu économique. C'est Septime Onassis, en tant que Président de la CCA qui permet une réforme profonde de l'Economie Neustrienne adoptée par l'ensemble du Parlement en 518. La simplification est dès lors le let motive de cette réforme. En 533, l'Absolutisme décrété par Sa Majesté SO II s'accompagne d'une nationalisation de toutes les entreprises neustriennes et la mise sous tutelle impériale et du Ministre des Finances de l'ensemble des organisations économiques neustriennes. En 560, le principe d'un retour à la vie démocratique marque le principe d'une refonte de l'économie neustrienne. C'est en 570, avec le retour d'une démocratie parlementaire que l'Economie reprend ses droits. Mais il faudra encore attendre 582 pour que la vie économique ne retrouve une certaine animation. Entre 560 et 582, nombreuses entreprises ont été fermées, fusionnées et quelques-unes ont été rendues aux capitaux privés. Dès 582, l'indice TAN 5 est publié reprenant le concept du TAN 10 disparu en 533. Mais le secteur économique aura perdu plus de deux tiers de ses entreprises et va devoir s'adapter à un contexte désormais plus contraint.