Né à Versailles, le 7 Scorpion 336, de l'Impératrice Regis-Emmanuelle et du Duc de Rohan, Ronan Erwan est le troisième enfant de la future Souveraine de Neustrie, et seulement 6ème dans l'ordre de succession à sa naissance. Rien ne prédipose Ronan-Erwan à devenir, un jour, Empereur, aussi il se consacre à d'autres ambitions dont la politique, rejoignant le Gouvernement de Bruna Bourbon en 344, en tant que Ministre de la Culture. Il restera en place jusqu'en 356, où il se présentera aux législatives face à Stephan-Alexandre Romanov, Comte de Chamarande. Durant sa période ministérielle, Ronan-Erwan fonde également son parti, le MPN, parti modéré de gauche, parti qu'il dirigera jusqu'en 364. Devenu député en 356, Ronan-Erwan devra renoncer à la politique en 364 pour accéder au Trône de Neustrie.
Si la politique et la Culture sont ses dadas, Ronan-Erwan voue également une passion à Eddyna Marvendé, Comtesse de Poitiers, qu'il épouse en 343 et même si Eddyna semble avoir d'autres envies que celle d'honorer son époux et que son état mental paraît des plus fragiles, elle lui donne deux enfants, Tatiana, Comtesse d'Ancenis, en 356, et Denis, Comte de Merlin en 362. Hélas, les troubles qui agitent le pays fauchent dans un attentat les vies de son épouse, Eddyna et de sa fille Tatiana en 363. Or, depuis 353, l'hécatombe l'a rapproché du trône, avec le retrait de la succession de Marie-Line Beauharnais et de sa descendance, puis la mort dramatique de Benjamin Napoléon, en 356, le plaçant officiellement Dauphin en 360.
Un nouvel attentat, en 364, fauchant sa mère, l'Impératrice Régis-Emmanuelle, le pousse sur le Trône sans y être vraiment préparé. Organisant à la hâte son Sacre à Versailles, en 365, redoutant les troubles de la capitale, l'Empereur Ronan est sacré par un simple Cardinal, alias Richelieu. La même année, l'Empereur célèbre des finaçailles pour des raisons stratégiques, et épousera Marie-Thérèse Delage, Princesse de Brême en 369. De cette union naîtront deux enfants, Ronan-Enguerrand, futur Empereur de Neustrie, en 370 puis Elisabeth-Anne, Princesse de Challand en 377.
L'Empereur va continuer de connaître des heures sombres, avec dès 366, la perte de la Couronne anglaise que le Roi Jérôme avait accordée à sa soeur mais refuse à son neveu, avec lequel il entretient, de longue date, des relations tendues. Puis, en 367, il doit subir la mort de son fils aîné, Denis, surnommé le Petit Dauphin. En 368, le Parlement va à l'encontre de l'Empereur et reconnaît la légitimité de l'indépendance de l'Angleterre que l'Empereur refuse de signer, déclenchant des hostillités entre l'Angleterre et la Neustrie. En 370, la guerre éclate et oppose la Neustrie aux Anglais et aux Russes. Les défaites et autres erreurs commises par l'Empereur redonnent vigueur aux troubles révolutionnaires. Ll'Empereur est destitué en 372 par Thomassine Bénévan qui s'autoproclame Présidente de Neustrie et enferme en prison l'Empereur déchu. L'Empereur Ronan restera en prison deux ans, avant de parvenir à s'en échapper. Grâce aux contre révolutionnaires Neustriens, aux Anglais et aux Russes, l'Empereur est restauré sur le Trône de Neustrie en 374 par les accords de paix de Maya et de Verdun qui vont mettre fin aux conflits et ramener la sérénité en Neustrie et avec ses nouveaux alliés.
Si l'Empereur est restauré sur le Trône, la Charte Fédérale qui régit désormais l'Empire, vide de sa substance l'autorité impériale réduite à de la simple figuration. Candidat à la première élection présidentielle, afin de retrouver ses pleins pouvoirs, Ronan-Erwan, soutenu par Alexy Borghèse et les Souverainistes, remporte l'élection en 380, avec 80% des suffrages exprimés. Une nouvelle Constitution mettant fin à la Charte Fédérale, restaure la Monarchie dans sa présidence fédérale héréditaire mais adjoint des garde-fous à la Souveraineté Neustrienne. Il faudra attendre 453 pour que la Souveraineté soit de nouveau dans un pouvoir conséquent. Si la Couronne est sauve, l'Empereur va devoir affronter de nouvelles difficultés. Ses dérapages douteux et son autoritarisme décalé lors d'évènements cultuels entre 382 et 386, vont le conduire à rendre compte devant une Cour de Justice. Faisant face à un tribunal intransigeant issu de la réforme judiciaire séparant les pouvoirs judiciaires et exécutifs, Ronan-Erwan se présente avec dignité à son procès et se défend avec verve. Mais, Estéban Phongin, le Procureur, assène les coups, sans relâche, et le verdict tombe implacable de la bouche du juge Tor Bourneur, le 9 Bélier 387 : Ronan-Erwan est condamné à la peine capitale, la mort, qui doit être exécutée le jour même. Ronan-Erwan a "le choix des armes" et décide de mourir en ingurgitant un poison, la ciguë. L'Empereur Ronan Ier meurt à 50 ans le 9 Bélier 387 après 23 ans de Règne.